jeudi 31 mai 2007

Notre stratégie de développement des zones rurales

- Défendre les intérêts de la France au moment du bilan de la PAC en 2008 et préparer l’après 2013.
- Maintenir les aides à l’installation des jeunes agriculteurs.
- Simplifier l’administration de l’agriculture, faciliter les déclarations et assouplir les contrôles.
- Terminer le rattrapage des retraites agricoles.
- Investir dans la recherche et les débouchés non alimentaires comme par exemple les biocarburants ou les plastiques à base de cellulose.
- Faire un moratoire sur les OGMs afin que les Français décident de leur alimentation.
- Préserver les services publics, en particulier la Poste.
- Regrouper dans un seul point de rencontre les différents services offerts à la population (Poste, impôts, CAF…).
- Créer des maisons médicales dans chaque canton rural.
- Développer les zones franches rurales, et y attirer des entreprises d’innovation.

vendredi 25 mai 2007

Cela Fait Débat en Trièves

Sociologie
Dans une bonne partie du Trièves et en particulier à Mens existait une rivalité ancestrale entre Catholique et Protestant (école et maison de retraite catholique et protestante, temple et église dans le même village). Celle ci s'estompe depuis une trentaine d'années. Ainsi le conseil municipal de Mens est formé de gens venant de tous bords.

Actuellement la population du Trièves change vite sous la poussée de Grenoble et l'arrivée de l'A51 (voir plus bas). A côté de la population autochtone « de souche » arrive une population importante de rurbains navetteurs sur Grenoble ou sédentaire.

La population d'origine a souvent un statut de classe moyenne, comptant beaucoup de travailleurs du bâtiment ou employés du secteur public. Ils sont pour beaucoup issus du secteur agricole qui ne compte plus qu'une moyenne de 3 exploitations par village (10 à Mens). Avec l'explosion des prix des maisons et des terrains à bâtir, certains sont tout de même plus aisés et ont de ce fait une vision assez patrimoniale de l'économie.

Politiquement, le canton de Mens est plutôt à gauche, celui de Clelles à droite. Une particularité : Saint Maurice en Trièves vote pour une droite plus radicale.

Principaux dossiers en cours

Note sur le Conseil Général de l’Isère

Le fonctionnement du Conseil Général est en restructuration ce qui implique de l’attente sur plusieurs dossiers. Par exemple : PMI et puéricultrices.

Depuis peu, le Conseil Général attribue des budgets au territoire Trièves qui groupe les 3 communautés de communes.
Mais ce nouveau fonctionnement n’est pas structuré. Du coup, chaque municipalité a déposé ses demandes mais aucun budget n’a été réservé pour des actions communes. La fusion des trois communautés de communes pourrait répondre à ce besoin de structure mais elle soulève des réticences voire de fortes oppositions pour certains et pose des problèmes de répartition des compétences, des pouvoirs et des budgets…

Une maison du département fonctionne déjà à Mens. Les premiers locaux sont loués à la municipalité puis tout le monde déménagera dans des préfabriqués le temps de construire la nouvelle maison.

Agriculture

Agenda 21

Mené par le SAT (Syndicat d’Aménagement du Trièves). Démocratie participative, beaucoup de réunion, un peu toujours les mêmes repésentants avec peu de « Triévois de souche ».


Axe A : Favoriser une économie locale, solidaire et respectueuse de l’environnement
Axe B : Gérer et préserver les ressources, la biodiversité et les paysages
Axe C : Répondre à la demande en logement du Trièves, en favorisant l’habitat écologique
Axe D : Améliorer la mobilité de tous les habitants via des modes de transports alternatifs
Axe E : Permettre un accès de tous aux services et lutter contre l’exclusion et l’isolement
Axe F : Favoriser les liens et l’ouverture aux autres, notamment par une politique culturelle ambitieuse
Axe G : Sensibiliser au développement durable et mobiliser les acteurs du territoire pour l’agenda 21


On a pris les idées de tout le monde qu'on a mis en forme. De beaux projets mais souvent pas financés. Certains verront le jour et c'est tant mieux. D'autres commencent déjà à traîner comme le projet de site sur le covoiturage


Autoroute A51 :

Deux tronçons récents et un projet de prolongation.

L’A51 qui part de Grenoble en direction du Sud a été prolongée jusqu’au Rond Point de Coynelle, entre Vif et Monestier en 1999. Un nouveau tronçon reliant le Rond Point de Coynelle au col du Fau, après Monestier vient juste d’être inauguré (en mars 2007).
Les gouvernements successifs envisagent la suite de cette autoroute. Deux tracés possibles, plein sud, en suivant la N75, jusqu’au raccordement de Sisteron ou en direction de Gap pour rejoindre l’Italie. Ce deuxième tracé couperait la vallée du Trièves en plein milieu.
La prolongation soulève des oppositions locales. Sur le tracé Sisteron, l’autoroute deviendrait un délestage de la vallée du Rhône avec un lourd trafic de poids lourds en provenance de l’est de l’Europe. Sur le tracé Gap, ce serait une voie d’accès à l’Italie pour les poids lourds. Dans les deux cas (plus lourdement dans le deuxième), la traversée d’un territoire très préservé soulève des questions environnementales.

Plusieurs positions gouvernementales circulent, cela change tous les 6 mois :

- La dernière décision du gouvernement serait pour le passage par Gap. Certains demandent un aménagement à minima des nationales. On pourrait faire un aménagement lourd de la N75 avec passage en 4 voies ou c'est facile, en 3 voies dont 2 montantes ou ça se complique, et un tunnel payant sous le col de la Croix haute.

- Gap aurait été abandonné pour Sisteron. L’idée de l’aménagement a minima de la N75 s’argumente par le fait que plus on améliore la circulation, plus on la favorise. Le gros souci étant l’augmentation de la circulation des poids lourds (pas qu’ici mais sur tout le territoire). Transport routier = cher en entretien des routes, très polluant, dangereux pour la circulation, emplois « esclavagistes ». Il faut d’urgence développer les autres types de transport : ferroutage et voies navigables.

Quelques chiffres donnés lors du débat public:
L'autoroute par Gap est donnée pour un coût de 2,2 milliard d'€, pour 12000 passagers / jour.
La même par Lus est donnée pour un coût de 1,8 milliard d’€ pour 14 000 passagers / jour.
La refonte « light » de la RN 75: 600 millions d’€
La modernisation de la voie ferrée Grenoble Veynes: 50 millions d’€ (une paille) pour une augmentation de trafic de 1500 passagers / jour.
Une simple règle de trois montrerait qu'il faut d'abord améliorer la voie ferrée, le passager qui y est transporté coûte infiniment moins cher et décongestionne d'autant la route ! Pour autant, le trafic de tourisme, n’est pas concerné.


Transformation des données démographiques, sociales, économiques et environnementales
L’arrivée de l’autoroute a modifié les données locales :
• Augmentation de la population.
• Augmentation des constructions et des lotissements (défiguration du paysage)
• Risques de banlieues dortoir, déplacements pendulaires, rupture du lien social (village déserts en journée, mort des commerces de proximité)
• Augmentation des besoins en services, et pénurie dans ce domaine. Par exemple pas de médecin de PMI et de puéricultrice sur Monestier. (Cf. Petite enfance ci-dessous). Peu de ressources en face, car les rurbains pendulaires payent seulement la taxe d'habitation mais pas la taxe professionnelle puisqu'ils travaillent et font leurs achats sur Grenoble!
• Flambée du foncier

Lors de son meeting du 22 Mai à Mens, M. Migaud s 'est prononcé contre le passage par Gap mais sans préciser quelle solution il préconise.
.......
Fusion des 3 Communautés de Communes
Il y a dans le Trièves un empilement extraordinaire de structures !
Pour 8500 habitants, qui sont répartis sur 29 communes, il existe trois communautés de communes, le SAT (Syndicat d'Aménagement du Trièves) et le CET (Comité d'Expansion du Trièves).Les 2 derniers n’ayant pas d’atomes crochus entre eux !
Notre mode d'élections est extraordinaire :
- Nous élisons nos conseillers municipaux.
- Ceux ci élisent les délégués à la communauté de communes (4 pour Mens et 2 pour les autres communes du canton, Mens est mal payé),chaque canton envoie 5 délégués au SAT (Monestier est mal payé, Clelles très bien), ces derniers élisent leur président(e). Election au suffrage doublement indirect !!!

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
Sur le canton de Mens, a été créé le SIVU des écoles car les trois petites communes (Cordéac, Saint Jean et Tréminis) ayant encore une école avait peur qu'elle disparaisse en cas de gestion commune.
En conséquence, le SIVU de Mens a été beaucoup moins subventionné pour la construction de la nouvelle école que ne l’aurait été une communauté de communes en charge (d’où un emprunt lourd sur 20 ans.

La communauté de communes prouve le contraire en gardant trois petites écoles (Saint Maurice, Monestier, Chichilianne) tout en ayant la gestion de l'ensemble.

La fusion paraît répondre à la logique du territoire, les spécificités locales pouvant être gérées par des conventions particulières (certaines communes ne veulent pas déléguer la gestion de l’école ou de l’Office du tourisme pour les réservations hôtelières par exemple).
Mais les problèmes de la répartition des compétences, et de l’attribution des budgets sont sensibles et freinent le projet.



Foncier / Logement / Urbanisme
Suite à l’arrivée de l’autoroute, les prix du foncier ont flambé. Ceci a des conséquences sur la politique des communes.

Pour le logement locatif, le Trièves se démarque des autres territoires par la forte quantité de logement sociaux communaux : 50%, (les autres 50% étant assurés par les bailleurs sociaux traditionnels).

Le locatif est géré par le CLH (Comité Local de l’Habitat) qui gère les offres et les demandes. Cela fonctionne très bien mais il y a pénurie de logements, 120 demandes constamment en attente, non satisfaites.
Il faut noter que les locataires ne « tournent » pas. Une fois leur logement social attribué, ils y restent à vie, même si leurs revenus évoluent entre temps et qu’ils ne répondent plus aux critères d’attribution des logement sociaux.

Toutes les communes (toutes tendances confondues !) ont un fort besoin d’un outil financier qui leur permette d’investir dans du foncier, que ce soit pour du logement social ou des équipements publics.
A Grenoble, ils ont un outil pour cela : l’EPFL (Etablissement Public pour le Foncier et le Logement ). Le Conseil Général n’a pour l’instant pas retenu ce besoin d’outil pour le foncier dans son projet territorial.

Maintenir la vie de village et le lien social est aussi un souci. Sur le canton de Monestier, la population qui s’installe travaille sur Grenoble et attend des services sur son lieu de vie.
Sur les autres cantons, et dans certains villages, de nombreuses habitations sont des maisons de vacances fermées la plupart du temps alors qu’il y a pénurie de logements. Cela crée des difficultés pour le maintien des écoles et des commerces.

Côté urbanisme, la multiplication de la construction de lotissements soulève des problèmes auxquels ne sont pas préparés les communes. Défiguration du paysage, augmentation soudaine de la population, modification du trafic routier, besoin de modifier les chaussées, création de parkings, gestion des ordures, etc.
Pour l’achat et la construction de logement, la flambée du foncier pose des problèmes d’installation aux jeunes du pays qui n’ont pas de revenus suffisants.


Zones Industrielles / TPU
Le schéma Directeur d’Urbanisme prévoit des espaces réservés à l’implantation de Zones Industrielles. Celle de Monestier de Clermont est déjà saturée, il y en a une prévue sur le plateau d’Avignonet.
Une zone artisanale est en train de sortir de terre à Mens. Nécessaire mais aspect esthétique à redouter juste en face du village. Un rideau d'arbres serait à planter d'urgence.

Petite Enfance
La petite enfance est un secteur qui fonctionne bien mais qui souffre d’un manque de place de crèches et d’un manque d’assistantes maternelles.

Le Trièves a signé avec la CAF le premier contrat enfance intercommunal en France. Il y a sur le territoire deux RAM (relais assistantes maternelles) qui animent le secteur et mettent en place des formations à la petite enfance.
Une maison de l'enfance a ouvert à Mens il y a 2 ans.

Maisons de retraite (3ème âge)
Pénurie de places en maisons de retraite.
Deux établissements : l’Age d’Or à Monestier de Clermont (maison de retraite) et l’hôpital gériatrique de Mens.
Il y a un projet d’extension de l’Age d’Or mais le budget de 3 millions d’euros reste à cette heure introuvable.
A Mens, il y a 3 ans la maison de retraite catholique et la maison de repos protestante ont fusionné, pour créer l'hôpital local. Il y a aussi un projet d'extension dont on parle depuis 8 ans. On annonce maintenant la date de 2012 !

L’ADMR, Association d’Aides en Milieu Rural effectue un gros travail d’aide aux personnes âgées et crée parallèlement de l’emploi en zone rurale.
Mais ils ne sont pas assez nombreux, les salaires sont bas et il y a peu de candidats.
Les SIAD sont plus tournés vers les toilettes des personnes âgées effectués par des aides soignantes supervisées par des infirmières.


Tourisme (Cdc de Monestier de Clermont)
Deux pôles principaux : les stations de ski du balcon Est du Vercors et la base de loisirs du lac de Treffort.
Ces deux pôles font parti des freins liés à la fusion des communautés de communes qui implique une compétence commune sur le tourisme. Or la gestion de ces projets est disparate et nécessite des compétences particulières telle qu’une centrale de réservation hôtelière pour le ski. Par ailleurs, le développement de la base de loisir est géré par le SIVOM du lac. Son financement fait appel à des fonds divers réunis par M. Pellat Finet. La mise en commun des budgets au sein des 3 communautés de communes, pose donc problème.

Sur les 5 stations de ski qui existaient autrefois, seules deux sont encore en fonction : Gresse en Vercors et le Col de l’Arzelier.

Le Conseil Général est revenu deux ans après sa signature sur le montant d’une convention avec le balcon Est du Vercors et n’a attribué que 60% du budget prévu initialement.
Les stations qui avaient initié des projets de développement moyenne montagne se sont tournées vers le budget Projet Territorial mais leurs besoins étaient sans commune mesure avec les fonds disponibles dans ce cadre. Les deux stations, Gresse en Vercors et Col de l’Arzelier sont en très grande difficulté.

Projet de développement de la base de loisirs du lac de Treffort géré par le SIVOM du lac). Une association s’est créée pour réclamer une concertation.
Le débat : Il existe un projet de « pont de singe » entre Villarnet (commune de Lavars) et Mayres Savel. Il passerait dans des zones naturelles sensibles (aigle royaux).


L’emploi
Le Trièves n'exporte pas grand chose. L'agriculture est présente avec un secteur bio dynamique et en croissance. Très peu d'industrie (Minoterie à Clelles, Driade à Clelles fait des portes de cuisine, 10 à 20 employés). Beaucoup de services publics classiques (mairie, école, poste, maison de retraite le plus gros employeur de Mens, SIAD, ADMR), bâtiment très dynamique, Terre vivante la plus grosse société privée de Mens. Le taux de chômage et le pourcentage de RMIste est très important.

Le transport
La voie ferrée Grenoble Veynes.
Dans tout le canton de Clelles, il existe un système de rabattement par taxi collectif depuis chez soi jusqu'à la gare de Clelles pour une somme forfaitaire modique.
Du canton de Mens, rien de tout cela. Seulement 2 gros bus aller retour, à des horaires difficiles, et qui mettent beaucoup de temps.
Il est souvent vide jusqu'à Sinard. La solution serait sans doute de faire aussi un taxi de rabattement vers Clelles ou Monestier.


Principales associations locales

Le Trièves est un territoire très actif au niveau associatif :

• Les Nouvelles du Pays, journal d’infos locales et d’expression libre
• Vivre en Trièves
• Haltes Garderie
• Terre Vivante: l'écologie comme je l'aime, ils font leurs preuves en payant 20 salaires à la fin de chaque mois.

Rugby (Trièves et Vif)

Tourisme : Offices du Tourisme et Syndicats d’initiative (Jean Louis Goutel président).
Culture : Sous les Tilleuls, Mens alors, Courant d’Art, l’Ecran Vagabond, Pot au Noir).
Les association de parents d'élèves: sur Mens la FCPE était présente depuis la préhistoire. La PEEP (apolitique) a été créée avec des gens de tous bords. Un pédibus, des conférences avec l'école des parents, des séminaires sur Apprendre à mieux apprendre ont été lancés,...
Actuellement une lutte est engagée lutte pour le maintien d'une 7ème classe qui est menacée de fermeture alors que les effectifs ont augmenté par rapport à l'année dernière!

• Radio Mont Aiguille !

mardi 22 mai 2007

Je m'engage pour l'environnement

J'ai signé le pacte écologique comme maintenant 145 candidats du Mouvement Démocrate!

L'un des objectifs est de réduire par 4 nos consommations d'énergies fossiles et donc d'émission de CO2 d'ici 2050. Pour cela, je pense qu'un élu qui s'engage c'est aussi un élu qui s'applique à lui même ce qu'il préconise; je m'engage par exemple à aller à l'assemblée nationale en train (TGV) et non en avion comme le font encore aujourd'hui des députés de l'Isère.
En effet, l'électricité est à moins de 20% composée d'énergie thermique alors que l'on consomme au moins son poids en kérosene à chaque vol .



Votre Candidat

René ROBERT
Né à Grenoble, 55 ans. Deux frères Michel et Bernard et une sœur Janine.
Marié avec Florence ROBERT, 52 ans.
Trois enfants, deux beaux-enfants, 2 petits-enfants.


Nos Racines dans la 4ème circonscription de l’Isère

Mes grands-parents sont nés, dans la région. Mon grand-père Firmin ROBERT est né à St Martin de la Cluze. Ma grand-mère Clotilde ROBERT (née GAILLARD) est née à Séchilienne.
Ils se sont installés en tant que cultivateurs à Pont de Claix au lieu dit « Le Canton ». Mon grand-père hélas est décédé à la guerre de 1914-1918 à l’âge de 31 ans. Cité à l’ordre de l’armée pour son courage, décoré de la croix de guerre et de la médaille militaire. Pour son dévouement à la Nation, la Mairie de Pont de Claix commémora sa mémoire en donnant son nom à la rue qui traverse désormais l’ancienne propriété familiale « Rue Firmin ROBERT ».

Mon père Aimé ROBERT, pupille de la nation, ébéniste de métier. Il crée à l’âge de 22 ans, en 1932, sa fabrique de meubles « Meubles ROBERT » à Pont de Claix qu’il exploita pendant près de trente années, en comptant jusqu’à 25 employés. Il ouvrit deux magasins, l’un à Grenoble et l’autre à La Mure, qu’il ferma dans les années 1960.
A partir de ces années 1960, il se reconvertit dans la construction de logements sociaux sur la commune de Pont de Claix, sur les terres de son père (200 logements, résidence Air-Soleil, Le Verdun,…). Il fut le pionnier du chauffage au gaz dans sa commune de Pont de Claix.

Mon épouse Florence est née HUSTACHE. Ses racines sont fortement encrées dans l’Oisans, et ce, depuis de nombreuses générations. Particulièrement à Besse-en-Oisans, dans la vallée du Ferrand, où nous nous sommes mariés, et où nous avons notre port d’attache de ressourcement dès la venue du printemps.
Elle est professeur d’Espagnol dans un lycée public de Grenoble où elle enseigne cette langue dans les classes de Terminales et de BTS.


Mon parcours
En ce qui me concerne, j’ai blanchi mes fonds de culotte à l’école libre communale de Pont de Claix avec M. GOUILLOUX (pour les Pontois qui se rappellent !). Pendant les vacances scolaires, comme de nombreux Pontois, j’ai arpenté pendant quatre années de suite, les contreforts du Trièves à la colonie de Saint Maurice en Trièves.

Après avoir fait mes études secondaires à Grenoble, au lycée de La Salle à l’Aigle, je suis allé à l’université de Saint Martin d’Hères. Je suis licencié en sciences économiques.
Ingénieur commercial pendant 8 années dans un grand groupe international, J’ai créé par la suite deux entreprises dans le secteur de la Biologie Médicale. J’ai été pendant 16 années le PDG de ces PME.

Je suis fier d’avoir créé pendant ces années près de cinquante emplois dans le bassin grenoblois. Les aléas de la vie économique ont fait que les deux entreprises ont été reprises par de grands groupes industriels français, du fait de leur positionnement novateur.

Je suis avant tout un homme de terrain, dynamique, volontaire, créateur. J’exerce désormais en tant que travailleur indépendant, et apporte mon conseil en organisation et management dans le monde des Petites et Moyennes Entreprises, en France et en Belgique.

Mon engagement personnel dans la vie politique date de 1983, année au cours de laquelle je me suis présenté sur la liste municipale du Parti Républicain à Pont de Claix.
En 1995, j’ai monté ma propre liste « Pont de Claix 2000 » et me suis présenté en tant que Maire « non inscrit », toujours sur la commune de ma famille.
L’objectif de cette liste était à l’époque avant-gardiste. Je dénonçais la guerre « Bloc contre Bloc » dans les élections municipales. Nous étions une liste d’ouverture, avec un programme de nouvelle gouvernance municipale ni gauche, ni droite, basé sur la transparence, sur la mise en place de contre pouvoirs au niveau local et sur l’émergence de la démocratie citoyenne dans la commune.
Mon programme de gouvernance municipale s’appuyait sur la création de Conseils Consultatifs, ayant des pouvoirs de gestion élargis sur la transparence des budgets de la communication, des sports et de la culture, qui à mon sens ne devaient pas être entièrement accaparés par la municipalité en place.
Je suis heureux de voir qu’aujourd’hui l’idée a largement porté ses fruits et a été reprise par de nombreuses communes (qu’elles soient de gauche comme de droite), même si leur démarche ne me semble être souvent qu’un paravent.
Ayant eu à gérer des préoccupations d’ordre familial, j’ai pris pendant un temps un peu de recul.

Dès lors que François BAYROU se positionna et développa son idée de Parti Libre, je le suivis rapidement, reconnaissant dans son programme mes propres valeurs d’indépendance, de liberté de conscience, et de liberté de choix.

C’est pourquoi aujourd’hui, je me suis mis à son service, et au service du MOUVEMENT DEMOCRATE. J’ai souhaité me présenter en tant que Député sous ses couleurs, dans cette 4ème circonscription, dans laquelle j’ai toutes mes racines.

Mon objectif est de vous apporter mes compétences de terrain, ma ténacité, ma grande expérience du monde économique et social dans l’entreprise, et toute ma volonté d’être le porte-parole de cette circonscription qui est mon terroir et qui nous est chère à tous, votre porte-parole à l’Assemblée Nationale.

Avec mes meilleurs sentiments,
René ROBERT

Mon Engagement

Notre société a changé !

Le fait de penser qu’il y a d’un côté le monde de l’entreprise, et de l’autre côté du mur de verre, le monde du social, est dépassé !
Le fait de penser que l’on peut distribuer les richesses avant de les avoir créées, est désormais désuet et incompréhensible aux yeux de tous !
Le fait de penser que l’Etat est là pour tout financer, qu’il est l’Etat providence et qu’il doit se substituer à la dynamique individuelle, est une vision archaïque et démagogique !
Le fait de résumer que la Gauche représente le monde du social, et que la Droite représente le monde de l’économie, n’est plus vrai, n’est plus crédible !
Nous avons tous des sensibilités humaines différentes et c’est bien ; mais laisser continuellement affirmer que les unes et les autres sont, de fait et par principe irréconciliables, qu’elles sont faites pour s’affronter perpétuellement, n’est plus acceptable et il n’est plus loyal de le soutenir !

Ces associations d’idées reçues et ces affrontements idéologiques datent
du siècle dernier !

7 millions de Français ont déjà crié « ASSEZ ! »



Et pourtant, certains font mine de n’avoir pas entendu !

Au cours des dernières élections présidentielles, d’autres partis vous ont « vendu » de l’affrontement, toujours de l’affrontement ! Ils vous ont vendu de la caricature, de la condamnation des uns par les autres, encore plus d’antagonisme. Ils vous ont vendu des promesses, toujours des promesses et de la démagogie à outrance ! Ils vous en vendront encore !
Tous les débats du siècle précédent « bloc contre bloc », ont été mis en avant. Une mise en scène parfaite ! Le discours de François BAYROU n’était, paraît-il, qu’une illusion !
Leur seul intérêt : conserver le pouvoir, et même conserver tous les pouvoirs !



Nous sommes au 21ème siècle ! Le temps du dépassement est venu !


Aujourd’hui, le monde entier a compris que le social se développe par l’entreprise, par le dynamisme de la vie économique individuelle, locale, nationale et internationale, ainsi que par le dialogue entre tous les acteurs économiques.

François BAYROU, lors de l’élection présidentielle, a annoncé très clairement ce positionnement, cette nouvelle vision du monde économique et social et des rapports humains.

Il a pris un positionnement politique clair, contre cet archaïsme du « bloc contre bloc ». Il a dénoncé les dérives induites par ces antagonismes perpétuels, qu’elles soient de gauche ou de droite. Il s’est prononcé pour un nouveau discours social, pour une nouvelle dynamique économique, pour une refondation des institutions et pour une autre voie politique basée sur la dignité, le respect et la liberté de conscience de chacun.


Il s’est présenté devant vous avec un discours CLAIR, jouant « carte sur table» dès l’annonce de sa candidature. 7 millions de Français ont déjà accordé leur CONFIANCE sur un programme et une vision novatrice du monde politique, sans idéologie restrictive et nécessairement réductrice de la pensée. Face au succès de François BAYROU, après avoir « encaissé » le plébiscite qui a été fait à son programme et à son positionnement politique, la Droite et la Gauche traditionnelles se sont immédiatement mobilisées et tentent de récupérer ses idées.



Attention de ne pas tomber dans le piège de l’illusion,
et des manœuvres politiciennes !



La stratégie de la majorité présidentielle UMP se complaît dans l’ambiguïté !
- Déstabilisation de l’électorat de gauche (particulièrement le PS) en essayant de trouver des ouvertures auprès de ses personnalités.
- Déstabilisation de l’électorat de François BAYROU, en trouvant comme par hasard des vertus inégalées à son programme d’ouverture !

Comment croire à cette soudaine bienveillance ? Cette pseudo ouverture sème le doute au sein même de ses propres sympathisants , déstabilisés par un positionnement qu’ils ne comprennent pas. Que ne va t-on encore découvrir au fur et à mesure, pendant la période de grâce !



La stratégie du parti socialiste (PS) est d’une opacité totale !
- En effet, une moitié a compris que le social devait se développer à travers l’entreprise. Cette sensibilité là, est prête à travailler sur son « aggiornamento », et à travailler sur une remise en cause de ses idées anciennes. Ses chefs de file vont tenter d’aller dans ce sens et de motiver leurs militants, de faire valoir leur légitimité. Mais ils vont se battre entre eux pour le pouvoir interne !
- L’autre moitié, restant sur ses comportements archaïques de clivage, et ses chefs de file comme Laurent FABIUS, Didier MIGAUD, Henri EMMANUELLI, Jean-Luc MELANCHON, vont tenter de se rapprocher de l’extrême gauche et du parti communiste, tout en synthétisant le NON à l’Europe.

A combien de guerres internes stériles, à combien de querelles de pouvoirs va t’on assister pendant au moins cinq années ! Comment les députés de ce parti vont-ils pouvoir représenter leurs électeurs, avancer et soutenir des idées claires et progressistes, alors qu’ils seront plus préoccupés par des guerres intestines.


La stratégie du « MOUVEMENT DEMOCRATE » est d’une parfaite clarté !

à Un programme clair, annoncé dès le départ, annonçant une nouvelle génération politique !

à Un programme de gouvernement, et non pas d’opposition systématique, construit, travaillé et argumenté depuis quatre ans par François BAYROU, et déjà plébiscité par 7 millions d’entre vous !

La France politique reste encore divisée. Mais les tendances à l’apaisement, à l’écoute et à la compréhension des autres, au dialogue constructif dépassant les systèmes, se font jour. L’éclatant rassemblement qu’a mobilisé François BAYROU derrière son programme d’unité, de modération et de réalisme, en est la preuve irréversible. La vague est forte, fédératrice et puissante.

Mais derrière cette déferlante d’expression qui concrétise votre réel besoin à dépasser les éternelles batailles « bloc contre bloc », les résistances d’arrière garde tentent toujours d’attiser une radicalisation partisane des pensées de gauche et de droite, que nous appellerons extrêmes.

Nous devons être vigilants et tenaces mêmes dans ces combats dépassés, tout en restant tolérants mais pas permissifs.

Nous avons désormais une responsabilité d’entrepreneurs d’idées, de fondateurs de nouvelles règles et de nouveaux comportements pour notre nouvelle société relationnelle, sociale et économique.

Afin que grandisse et mûrisse ce formidable espoir, vous devez confirmer par votre vote, votre volonté de doter notre pays d’une importante force politique du « MOUVEMENT DEMOCRATE » à l’assemblée nationale, qui seule sera garante de faire émerger, construire et dynamiser notre nouvelle politique.

Ma volonté personnelle et mon engagement en tant que
DEPUTE de votre circonscription à l’assemblée nationale
seront totalement voués à ce service,

grâce à vous et derrière François BAYROU

L'engagement d'Olivier Dodinot

Philippe de LONGEVIALLE, président de l'UDF Isère, m'a proposé de représenter l'UDF-Mouvement Démocrate en tant que candidat suppléant pour les élections législatives dans la 4ème circonscription de l'Isère (Trièves, Matheysine, Vercors, Oisans, Grenoble sud, Grenoble Ouest).
J'ai accepté sans hésitation. Je suis heureux de représenter le parti de François BAYROU dans le Trièves. Nous avons mené une magnifique campagne pour les élections présidentielles. Près de sept millions d'électeurs se sont portés sur son nom. La candidature de François Bayrou, son appel à l'union des compétences et au dépassement des clivages traditionnels ont eu une résonance sans précédent dans cette campagne par ailleurs bien "classique".
Je serais les yeux et les oreilles de René Robert pour le Trièves et la Matheysine. J'insisterai auprès de lui sur la nécessité de concilier le développement économique de notre belle région avec un équilibre écologique fragile. Fidéle à la volonté d'ouverture de l'UDF, je travaillerai avec les élus et les habitants de tous bords sans tenir compte des clivages partisans. Avec moi, le sud Isère ne sera pas oublié!
Olivier Dodinot

Portrait d'Olivier Dodinot candidat suppléant

Je suis originaire de Nancy en Lorraine avec quelques ancêtres lointains dans le nord Isère (Le grand Lemps).
Après mes études de kinésithérapie, j'ai effectué plusieurs remplacements en zone rurale (Ariège, Aveyron, Cantal, Meurthe et Moselle). J'avais déjà le goût de la campagne! Puis vint une expérience exotique à l'ile de la Réunion et en Guyane.
J'ai ensuite travaillé en mission à l'étranger pour le Comité International de la Croix Rouge (CICR) de 1989 à 1998 (Arménie, Afghanistan, Cambodge, Soudan, Pakistan, Tchétchénie, Tadjikistan, Kenya). J'ai commencé comme rééducateur avant de devenir administrateur médical d'un hôpital de 300 lits en charge de 75 employés.
Je suis maintenant kinésithérapeute libéral et installé à Mens dans le Trièves depuis huit ans. Je me suis investi localement dans plusieurs domaines tels que les associations de parents d'élèves. Nous avons organisé une conférence avec l'école des parents, lancé des cours d'Anglais pour les enfants et une formation sur la méthode « Apprendre à mieux apprendre ». Je suis également concerné par les problèmes touchant à l'écologie. J'essaye de promouvoir l'usage des transports doux. J'ai ainsi contribué à la mise en place d'un pédibus et tente maintenant de démarrer l'auto-partage sur Mens. Je suis un grand défenseur de l'usage du vélo et notamment du vélo électrique. J'ai 46 ans et 2 enfants.
Je suis membre de l'UDF-Mouvement démocrate depuis 5 ans. J'en suis le secrétaire départemental pour le Trièves. Je fais également partie de son conseil
national.
Olivier Dodinot
Suppléant

dimanche 20 mai 2007

Ce qu’il faut retenir

L’UDF/MOUVEMENT DEMOCRATE est un parti de gouvernement, et qui sera nécessairement un jour à la gestion des affaires de la Nation. Nous ne sommes pas un parti de contestation systématique, qui comme d’autres n’ont aucune volonté affichée de gouverner la France. Notre volonté est de construire, non pas de détruire.

Notre souhait est de rassembler autour d’un programme central de gouvernement, toutes celles et ceux qui désirent avancer, sans sectarisme, sans a priori d’appartenance à telle ou telle sensibilité. François BAYROU s’est présenté et a présenté son programme et sa manière de voir les choses, dès les élections présidentielles. Il a obtenu de manière naturelle ce rassemblement autour de ses idées.

Nous avons assisté ces derniers jours à la création du gouvernement UMP de Monsieur François FILLON, et cela nous a appris déjà plusieurs choses :

1- Aucun des députés UDF, anciens ministres du cabinet M. DE VILLEPIN, comme par exemple Mr. DOUSTE BLAZY ou Mr. DE ROBIEN n’ont été nommés ministres, alors qu’ils ont été de bons chiens de chasse pendant la campagne du 2ème tour des présidentielles, pour amener leurs 22 collègues à appeler à voter pour M. SARKOZY à ce 2ème tour.

2- Un seul de ces 22 députés UDF a été intégré à l’équipe gouvernementale, Hervé MORIN. Il a été nommé ministre de la Défense.

à Nous savons tous que sous le régime de la 5ème République, la Défense est la chasse gardée du Président de la République ! Nous pouvons en déduire le poids de ce ministre ! Il n’aura pas son mot à dire, il sera là pour passer en revue les troupes aux commémorations !

3- Un militant PS, Monsieur KOUCHNER, a été appelé au ministère des affaires étrangères et européennes. Il a accepté.

à Il faut prendre du recul sur cette nomination qui représente pour lui SA consécration, n’ayant jamais été reconnu par ses Pairs, ayant l’image du bon samaritain, mais par contre très aimé des français dans ses positions à travers les Organismes Non Gouvernementaux !
Quand on sait que là aussi, la politique étrangère est un peu chasse gardée du chef de l’Etat, et que M. SARKOZY a déjà bouclé avec l’Allemagne, l’Espagne et la Grande Bretagne, la position du retour de la France dans l’Europe, avant son investiture !… Quel rôle aura M. KOUCHNER si ce n’est secrétaire général parapheur de l’Elysée, en matières européennes !


Un ex militant PS, Monsieur BESSON, sans notoriété nationale, dissident de son parti par incompatibilité personnelle avec sa candidate et son équipe de campagne présidentielle. Il est nommé « Chargé de la Prospective et de l’Evaluation, des politiques publiques »… ! autrement dit C.P.E. !…



Nous ne voulons pas être offensant ! Mais tout de même…
Nous voulons vous mettre en garde !

- Il n’y a pas d’ouverture. M. SARKOZY a voulu juste avant les législatives faire du « BAYROU », en affichant des étiquettes sans consistance. Mme ROYAL l’avait fait elle aussi entre les deux tours !
- Cela fait beaucoup penser à un gouvernement provisoire de campagne législative, de remerciements pour loyaux services et de poudre aux yeux des électeurs !
- Après avoir été utilisés et quelque peu manipulés, que vont devenir les 22 députés égarés !
- Quand nous lisons dans la presse ces types de commentaires « … l’équipe gouvernementale transcende les clivages politiques … », nous n’en croyons pas nos yeux !…
- Il n’y avait pas non plus d’ouverture dans le programme présidentiel de M. SARKOZY ! Bien au contraire, il en fustigeait ceux qui la prônait, et particulièrement François BAYROU.


Le quinquennat de M. SARKOZY, débute par une présentation de son gouvernement en « trompe l’œil ». Le PS est en complète guerre de pouvoir interne.

Seul, le MOUVEMENT DEMOCRATE tient une ligne claire, il travaille et se consolide de toutes parts (65.000 pré inscriptions en 10 jours !). Nous sommes solides, appuyez-vous sur nous !

Synthèse de notre programme électoral

1-Nous choisirons l’éducation comme priorité nationale :
- Apprendre à lire et à écrire à tous les enfants avant qu’ils n’entrent en 6ème
- Créer des classes d’excellence sur tout le territoire
- Développer l’aide individualisée, par des professeurs volontaires et des étudiants tuteurs.
- Augmenter le budget de la recherche de 5% par an.
- Ajouter aux compétences de l’université la mission de l’insertion professionnelle.


2-Nous multiplierons l’emploi :
- Permettre la création de deux emplois sans charge par entreprise, quel que soit l’emploi.
- Instaurer un plan de protection et de soutien des PME, un « Small Business Act ».
- Créer un fonds de soutien pour que les créateurs d’entreprises puissent emprunter les fonds nécessaires au démarrage de leur activité.


3-Nous augmenterons le pouvoir d’achat :
- Augmenter le minimum vieillesse et les petites retraites jusqu’à 90% du SMIC.
- Payer l’heure supplémentaire 35% de plus que l’heure normale.
- Rendre immédiatement accessible aux salariés une part plus importante des bénéfices des entreprises.


4-Nous rééquilibrerons les finances publiques et nous réformerons l’Etat :
Consacrer la moitié des recettes budgétaires nouvelles à la suppression en 3 ans du déficit de fonctionnement.
- Améliorer l’efficacité de l’action publique par l’évaluation, la contractualisation, la simplification de l’organisation des collectivités locales, la modernisation de l’Etat.
- Inscrire dans la Constitution l’interdiction pour tout gouvernement de présenter un budget en déficit de fonctionnement.


5-Nous lutterons contre l’exclusion :
- Unifier les allocations en une allocation sociale universelle, par points, cumulable de façon dégressive avec un emploi, pour que le retour à l’activité soit financièrement intéressant.
- Proposer à toute personne titulaire du RMI une activité rémunérée au service de la société, dans une collectivité ou une association.
- Construire 60 000 logements très sociaux par an.


6-Nous réformerons les retraites :
- Négocier une réforme des retraites avec les partenaires sociaux puis la faire adopter par référendum.
- Instaurer une retraite universelle par points, où les salariés choisissent librement l’âge de leur départ à la retraite, le montant de la pension augmentant avec le temps de cotisation.


7–Nous mobiliserons la société pour aider les personnes âgées :
- Redéployer les formes de prises en charge des personnes âgées vers l’hébergement temporaire, l’accueil de jour et de nuit.
- Élaborer des contrats «prévention-dépendance» entre le patient et son médecin traitant.
- Créer des services d’aide à la personne, grâce à l’activité universelle et au service civique pour tous les jeunes.


8–Nous réformerons notre système de santé :
- Régionaliser le système de santé, en prenant en compte les besoins de santé locaux.
- Responsabiliser les acteurs et les associer aux décisions et à la gestion.
- Adapter la formation des spécialistes aux besoins régionaux, par la mise en place d’un numerus clausus régional.
- Veiller à une juste répartition de l’offre de soins, en particulier dans les campagnes.
- Créer une Autorité indépendante chargée de l’alerte sanitaire et environnementale.


9–Nous défendrons la sécurité pour tous :
- Créer une police fidélisée, proche du terrain et des quartiers.
- Ouvrir les commissariats 24h/24h.
- Sanctionner dès le premier délit et généraliser l’obligation de réparation immédiate au profit de la victime.
- Pour les mineurs, privilégier les alternatives à la prison, par des stages de civisme, des travaux d’utilité publique, des centres éducatifs spécialisés.
- Doubler le budget de la justice.


10-Nous défendrons les agriculteurs français :
- Défendre les intérêts de la France au moment du bilan de la PAC en 2008 et préparer l’après 2013.
- Maintenir les aides à l’installation des jeunes agriculteurs.
- Simplifier l’administration de l’agriculture, faciliter les déclarations et assouplir les contrôles.
- Terminer le rattrapage des retraites agricoles.
- Investir dans la recherche et les débouchés non alimentaires et développer en particulier les biocarburants.



11–Nous proposerons une stratégie de développement des zones rurales :
- Préserver les services publics, en particulier la Poste.
- Regrouper dans un seul point de rencontre les différents services offerts à la population (Poste, impôts, CAF…).
- Créer des maisons médicales dans chaque canton rural.
- Implanter partout les nouvelles technologies.
- Développer les zones franches rurales, et y attirer des entreprises d’innovation.


12–Nous réimplanterons l’Etat dans les banlieues, et nous lutterons contre les ghettos :
- Renforcer la présence des services publics au sein des banlieues : commissariat, école, poste, hôpital, services pour l’emploi, pour la famille.
- Installer un sous-préfet qui représente l’Etat avec obligation de résidence, pour qu’il coordonne l’action de ces services.
- Développer un nouvel urbanisme, pour casser les ghettos : consacrer 25% de la surface de tout nouveau programme de construction à des logements sociaux.


13–Nous lutterons contre la fracture culturelle :
- Faire vivre les arts à l’école et ouvrir les classes à l’intervention des artistes.
- Favoriser le développement du mécénat.
- Garantir le statut des intermittents.
- Accompagner les mutations technologiques et les arts numériques.
- Modifier la loi relative à la diffusion d’oeuvres sur Internet en concertation avec l’ensemble des acteurs pour garantir les droits et la rémunération des auteurs.


14–Nous mènerons une politique active de l’écologie :
- Inscrire le développement durable au cœur des politiques publiques.
- Mettre en place un plan d’adaptation au réchauffement climatique : isolation et rénovation de l’habitat, développement des énergies renouvelables (biocarburants, solaire, biomasse…), transfert du transport de marchandises vers le rail et le transport fluvial.
- Instaurer progressivement une “taxe carbone” sur les énergies fossiles.


15–Nous construirons la démocratie sociale :
- Saisir les partenaires sociaux avant toute modification du Code du travail.
- Organiser un débat public de deux mois avant tout examen d’une loi importante au Parlement.
- Faire du Conseil Economique et Social un vrai lieu de débat de la société civile, et y faire entrer les associations environnementales.
- Demander aux partenaires sociaux d’élaborer de nouvelles règles de représentativité, et de prendre des mesures sur la sécurisation des parcours professionnels.



16–Nous rendrons la République aux Français :
- Instaurer la proportionnelle pour la moitié des sièges de députés, pour représenter tous les Français.
- Mettre fin au cumul des mandats pour les députés.
- Reconnaître le vote blanc.
- Autoriser les étrangers en situation régulière qui résident en France depuis plus de 10 ans à voter aux élections locales.
- Rendre l’Etat impartial : soumettre les nominations des membres des autorités de contrôle au vote du Parlement, interdire aux grands groupes privés qui vivent des commandes de l’Etat de posséder des médias.


17–Nous ferons du logement une urgence nationale :
- Interdiction des cautions pour les locations de logements, mise en œuvre d’un système d’assurance mutuelle, amélioration des mécanismes de "sécurisation" et d’assurances pour les propriétaires.
- Application pleine et entière de la loi SRU dans toutes les communes, y compris par le Préfet en cas de refus des élus.
- Modulation les loyers dans le parc HLM, en fonction de la situation financière des personnes.
- Aide à la pierre et systèmes de défiscalisation ciblés sur des besoins de logement prioritaires et durables.

Création du Mouvement Démocrate

Synthèse du discours de François BAYROULors de la création du MOUVEMENT DEMOCRATE

… Après l'expression de cette gratitude, au fond, je vais vous dire des choses très simples. La première, c'est le bonheur intense que je vous dois d'avoir eu à conduire, avec vous et avec les Français, cette magnifique aventure de l'élection présidentielle, d'avoir eu à conduire, avec vous et avec les Français, cette magnifique entreprise de l'élection présidentielle, car ce que nous avons fait, et que nous avons fait à la surprise générale, ce n'est pas simplement un acte politique, c'est quelque chose de beaucoup plus profond, c'est de rencontrer le sentiment et l'âme de tout un peuple exprimé par près de sept millions des lecteurs qui ont voulu, contre vents et marées, imposer le changement qu'ils attendaient dans la vie politique française.
Le capital confiance de près de 7 millions de Français
Ces sept millions de suffrages m'obligent et nous obligent, sept millions de Français, près de 19 % des voix, cela signifie que quelque chose s'est passé en profondeur au cours de cette campagne électorale, au cours de ce scrutin et ce quelque chose qui s'est passé en profondeur parle de l'essentiel, du sentiment démocratique des Français.
C'est de cela que je voudrai vous dire un mot.
Comment se fait-il que nous ayons pu ainsi mobiliser un tel capital de confiance ? Comment se fait-il, alors que les deux grandes formations politiques qui nous entouraient, expliquaient à qui voulait les entendre que, naturellement, notre projet politique n'existait pas, que notre programme n'existait pas, qu'il s'agissait, disaient-ils, d'une illusion. J'ai d'ailleurs beaucoup ri -je dois le dire- entre les deux tours, parce que la veille, notre programme n'existait pas et, le lendemain, toutes les pages de journaux étaient remplies de la comparaison, chapitre par chapitre et paragraphe par paragraphe, de notre programme avec le programme des autres.
Je voudrais que nous mesurions ensemble ce que signifie la capacité de résistance de tant et tant de millions de citoyens décidés à imposer leur jugement contre tous les experts, toutes les puissances, tous les analystes et un très grand nombre de médias.
J'ai, pour ma part, beaucoup admiré la volonté de ces citoyens, lorsqu'il est arrivé que des magistratures médiatiques importantes, dans des journaux très importants, veuillent, à plusieurs reprises, leur expliquer que leur vote serait illégitime ou que leur vote ne serait pas démocratique. Il a fallu voir ce qu'a été la mobilisation des lecteurs sur les forums et sur les forums de ces journaux pour rappeler qu'ils étaient, eux, le peuple souverain et qu'ils avaient, eux, l'intention de changer, je le dis sans la moindre trace de rancœur, je ne me suis jamais, à aucun moment, fait d'illusion sur les puissances auxquelles nous aurions à nous heurter pour proposer aux Français le changement qui paraissait nécessaire pour notre pays.
Je ne me suis jamais fait aucune illusion. J'ai toujours pensé que cela heurterait des conforts, des habitudes et des intérêts très importants, mais j'ai pensé, depuis le début, que c'était nécessaire pour la France, car, tout au long de cette entreprise, je n'ai eu à l'esprit que la situation réelle du pays, situation encore dissimulée aujourd'hui, parce que le catalogue interminable des promesses électorales, les dizaines de milliard d'euros qui ont été promis par les uns et par les autres. Cela a, pendant un moment, fait l'effet d'un anesthésique sur la situation du pays et, maintenant, nous sommes au pied du mur et on va voir revenir les problèmes de la France.
Ma conviction est la même.
Si nous ne changeons pas la manière qui est la nôtre de faire de la politique dans notre pays, nous n'avons aucune chance dans la confrontation des uns contre les autres, dans l'affrontement des uns avec les autres, dans le choc des uns avec les autres. Nous n'avons aucune chance de répondre aux problèmes de la France et je n'ai jamais perdu de vue ce sentiment profond.
Les problèmes de la banlieue sont insolubles dans cet affrontement, les problèmes de l'éducation sont insolubles dans cet affrontement, les problèmes de l'hôpital sont insolubles dans cet affrontement, les problèmes de la santé des Français sont insolubles dans cet affrontement, le problème des retraites est insoluble dans cet affrontement, le problème du climat est insoluble dans cet affrontement.
On a vendu aux Français de l'affrontement et l'affrontement ne résoudra pas les problèmes de la France. Que dis-je, on a vendu aux Français l'ivresse de l'affrontement, l'ivresse de la condamnation des uns par les autres, l'ivresse de la caricature. On a entendu, pendant la campagne électorale, expliquer par exemple que la gauche était toujours du côté des délinquants contre les victimes. Je ne crois pas que ce soit le cas. On a entendu dire que la Droite était toujours du côté des actionnaires contre les salariés, je ne crois pas que ce soit le cas.
Je crois qu'il y a, dans notre pays, des sensibilités politiques. Je ne crois pas que l'une soit disqualifiée à l'avance par rapport à l'autre et, quoi qu'il en soit, notre volonté est de les respecter toutes et, un jour, de les faire travailler ensemble.
Et les sept millions de Français qui ont voté pour nous, l'ont fait pour nous pour sortir de cet antagonisme et de cette mise en scène. Ils ont voté pour nous, car ils ont entendu que notre volonté, notre conviction était de faire que, un jour, dans notre pays, en l'annonçant à l'avance, on soit capable de traverser les frontières du passé pour faire naître des coalitions, des rencontres, des alliances qui permettent, dans notre pays, de regarder les problèmes et non plus de regarder les étiquettes.
C'est car nous voulons regarder les problèmes et non plus les étiquettes, que nous avons voulu espéré et défendu l'idée que l'on pouvait bâtir des majorités d'idées et que l'on pouvait sortir de l'affrontement perpétuel d'un côté contre l'autre, d'une majorité contre une opposition décidée, pour l'une, à toujours répondre oui et, pour l'autre, à toujours répondre non...
Derrière cette aspiration au rassemblement des Français, aspiration au rassemblement assumé devant eux, annoncer devant eux, je dis à l'avance, on annonce qu'il y aura des ouvertures, on dit que l'on va faire un Gouvernement pluraliste, mais l'ouverture n'a pas de légitimité si elle n'a pas été défendue et annoncée, en principe, devant les Français.
C'est l'annonce préalable, le contrat signé avec les Français qui donne sa légitimité à la composition d'un Gouvernement de rassemblement.
Si on a vendu l'affrontement, on ne peut pas faire le rassemblement et, quoi qu'il en soit, le rassemblement n'aura pas de légitimité.
Et les Français ont voté pour nous pour une troisième raison qui, à mon sens, elle aussi, est importante et va dominer les années qui viennent. Les Français ont voté pour nous, parce qu'ils sont à la recherche d'une synthèse politique nouvelle. Ils voient bien que, entre la ligne politique qui a été tracée par Nicolas Sarkozy qui a gagné cette élection et la ligne politique qui était tracée par le Parti socialiste, il y a, en réalité, comment dirais-je, deux manquements à la vérité. Et les Français attendent qu'on leur propose une synthèse politique qui soit une synthèse démocratique et sociale, démocratique, efficace en économie et sociale qui soit, au fond, un projet qui incarne ou qui permette de rassembler les valeurs et les attentes différentes qui sont les leurs.
C'est pourquoi les mots de social-démocratie, les mots de démocratie sociale ont, au fond, joué un si grand rôle dans la critique qui a été celle des électeurs du Parti socialiste et du projet de l'UMP qui l'a emporté.
Cette synthèse, ne croyez pas qu'elle soit effacée par la victoire des uns et la défaite des autres, c'est un impératif qui va s'imposer au cours des années qui viennent dans notre pays qui est à la recherche d'un nouvel horizon, d'une nouvelle société, comme disait Jacques Chaban-Delmas, capable de réconcilier notre pays avec son histoire et avec son avenir.
Pas plus que cette synthèse ne s'est effacée, les sept millions de Français qui ont voté pour nous ne se sont effacés du champ politique français. Ils expriment la même exigence et toute la question qui est devant nous aujourd'hui est : répondons-nous à leurs espérances, à leurs exigences, à leurs attentes ou, au contraire, décidons-nous de les abandonner ?
Ma conviction profonde est que, à cette question, il faut que nous apportions une réponse claire, autrement dit, dans la situation politique qui est la nôtre aujourd'hui, ayant réalisé ce score extraordinaire, rencontré cette confiance qui est une confiance émouvante, dans cette situation, nous avons à répondre à une question : allons-nous aller de l'avant ou allons-nous revenir en arrière ? Nous qui avons sollicité la confiance des Français, qui les avons convaincus pour une très grande part, qui en avons intéressé une beaucoup plus grande par encore, parce que je suis persuadé que beaucoup de Français qui, au dernier moment, ont renoncé à voter pour nous en avaient fortement envie et, pour un grand nombre d'entre eux, ont regretté de ne pas l'avoir fait et, au fond, pour un bon nombre d'entre eux qui ne l'ont pas fait, qu'elle a été la raison principale ? La raison principale a été que l'on utilise leur vote pour revenir aux anciens schémas de la vie politique française.
Ils se sont interrogés, au fond, sur la profondeur et l'authenticité de la démarche que je leur proposais. Ils se sont interrogés, alors qu'ils étaient intéressés et, pour un certain nombre et peut-être un grand nombre d'entre eux, ils ont conclu que leur certitude n'était pas assez forte, mais je ne les oublie pas ceux-là, dans le choix qui est le nôtre aujourd'hui. Je pense que l'on peut leur montrer quelle était la vigueur et la profondeur, en effet, de l'orientation politique que nous leur proposions.
Aller de l'avant ou revenir en arrière ? Revenir en arrière, qu'est-ce que c'est ? Revenir en arrière, c'est accepter -je voudrais vous rendre attentifs à ceci- que, dans la vie politique française, il n'y ait que deux camps, la Gauche et la Droite, la majorité et l'opposition, qu'il faille nécessairement faire allégeance à un camp ou à l'autre, qu'il faille nécessairement céder aux pressions d'un camp ou de l'autre et qu'il faut renoncer à l'idée que l'on doit tracer un chemin nouveau, une voix nouvelle entre ces deux camps pour que la démocratie française retrouve sa vigueur, son authenticité et sa légitimité.
Parce que naturellement, je n'ignore rien des pressions, appelons-les par leur nom, des pressions électorales, je n'ignore rien des pressions qui s'exercent sur un certain nombre d'élus, pas tous ou en tout cas tous n'y répondent pas de la même manière et c'est pourquoi je voudrais vous demander d'applaudir les députés qui sont à cette tribune.
Les députés qui sont à cette tribune et qui ont simplement choisi de rester fidèles à ce qu'ils avaient dit aux électeurs tout au long de la campagne électorale. Voyez-vous, je n'aurais pas un mot de condamnation ou d'accusation contre ceux qui ont fait l'autre choix. Je veux seulement dire ceci : considérez que nous ne sommes pas là seulement pour exprimer des sentiments, mais pour porter l'image d'une famille politique.
Je n'aurai pas un mot d'accusation ou de condamnation à leur endroit. Je sais que c'est difficile et, d'une certaine manière, je suis payé pour savoir que c'est difficile, mais je veux leur dire ceci ou je veux nous dire ceci : dans la vie, quand c'est l'essentiel qui est en jeu et que l'on subit des pressions, au fond, la question est très simple, vous n'avez le choix qu'entre deux attitudes, vous n'avez le choix qu'entre céder ou résister et ma conviction profonde est que c'est plus facile de céder, mais c'est sans avenir et il est plus juste, plus loyal, plus promoteur, plus important de résister et de montrer ainsi de quel bois l'on est fait, de quel métal, de quelle structure, de quelle charpente l'on est fait.
Je dis avec certitude que, si la question est entre céder et résister, ma réponse c'est : nous avons le devoir de résister.
J'ai résisté hier, je résisterai aujourd'hui, je résisterai demain, parce que c'est de résistance que la France a besoin.
Voyez-vous, dans cette idée qui paraît si simple, majorité d'un côté, opposition de l'autre et il faut nécessairement être d'un côté ou de l'autre, je souris, car je vois des amis gaullistes dans cette salle, si on avait dit au Général de Gaulle qu'il convenait, sous une République dont les institutions ne lui agréaient pas et dont il avait vu la difficulté et les problèmes, qu'il s'agissait d'être d'un côté ou de l'autre, il aurait éclaté d'un de ses éclats de rires homériques dont il avait le secret. Il y a des moments où il ne faut être, ni d'un côté, ni de l'autre pour tracer la voix de l'avenir pour le pays.
La liberté de conscience
Dans cette idée qui paraît si simple "majorité ou opposition", il y a, en réalité, deux choses extrêmement pernicieuses, extrêmement lourdes qui engagent jusqu'à la conception même de la démocratie et de la vocation d'un élu du peuple.
Le premier de ces éléments pernicieux, c'est que, si vous êtes d'un côté, dans la majorité, vous êtes liés par la discipline majoritaire et, si vous êtes de l'autre, dans l'opposition, vous êtes liés par la discipline de l'opposition. Vous êtes obligés de voter toujours pour d'un côté et toujours contre de l'autre et, d'ailleurs, j'ai entendu à la radio -et vous aussi peut-être- que l'on ne pourrait être considéré comme candidat de la majorité présidentielle quand on avait soutenu Nicolas Sarkozy que si on acceptait de signer un engagement qui était un engagement de discipline à l'intérieur de la majorité fondé sur quatre points… Peut-être je suis en train de les libérer en énonçant cette liste… Quatre points extrêmement intéressants.
Le premier, je veux bien l'accepter, c'est : "Je voterai la confiance au Gouvernement qui se présentera à l'Assemblée Nationale". Je comprends cela.
Le deuxième c'est : "Je ne voterai jamais la censure". Je cromprends... Essayons de porter cette image d'un mouvement d'avant-garde, donc ouvert au débat en particulier. Je regrette de dire qu'un député digne de ce nom ne peut pas s'engager à ne jamais voter la censure, parce qu'il peut y avoir des circonstances graves pour le pays dans lesquelles il considère que c'est son devoir de voter la censure.
Les troisième et quatrième engagements disent, à eux seul, l'allégeance dans laquelle il faut s'engager, puisque le troisième et quatrième engagements, sont : "Je m'engage à voter tous les budgets qui seront présentés à l'Assemblée Nationale et tous les budgets de la Sécurité Sociale qui seront présentés à l'Assemblée Nationale".
Comment peut-on être un député digne de ce nom, si on est lié par un engagement d'avoir, à l'avance, à voter le budget et le budget de la Sécurité Sociale ?!...
Que fait-on si on considère que le budget n'est pas bon, qu'il creuse le déficit ou qu'il est infidèle ? Comment fait-on si on considère que les dépenses de la Sécurité Sociale ne sont pas financées ou que les orientations arrêtées par ce sujet ne sont pas bonnes pour l'hôpital pour la médecine de ville ou pour la pharmacie pour les personnes âgées ou pour les bébés qui viennent de naître ? Que fait-on ?
Où est la liberté de conscience qui doit être la règle absolue d'un élu, si on est à l'avance lié par une discipline majoritaire ou par une discipline de l'opposition, ce qui est la même chose ?
Je considère que l'un des chapitres les plus importants du programme, du projet que nous avons défendu devant le pays, du contrat de confiance que nous avons proposé aux Français, l'un des chapitres les plus importants était celui-ci : désormais, chez nous, il n'y aura pas ce carcan de la discipline de vote dans lequel on s'enferme. Nous voulons des parlementaires de plein exercice, de pleine légitimité, de pleine dignité, qui décideront en conscience si les textes qu'on leur propose sont justes ou si les textes qu'on leur propose sont injustes et qui sont décidés à voter oui s'ils sont justes et non s'ils sont injustes.
La politique française, la démocratie française et la France tout court ont besoin, j'en ai la conviction, d'un mouvement politique qui soit le mouvement politique de la liberté, la liberté de vote, la liberté de conscience, la liberté de jugement, la liberté d'engagement.
Le deuxième élément pernicieux, c'est que, lorsque les élus sont ainsi enfermés dans une allégeance aux uns ou aux autres, les uns votant toujours oui et les autres votant toujours non, quand ils sont enfermés dans cette allégeance, il n'y a plus personne pour défendre les citoyens, parce que vous vous rendez bien compte que la défense des citoyens ne s'accommode pas du fait que les uns votent toujours oui et les autres votent toujours non.
Les citoyens ne doivent ainsi pas savoir quel est le degré de gravité ou de justesse des textes qu'on leur soumet.
La défense des citoyens, c'est la liberté de vote, c'est la même chose.
Et j'ai la conviction profonde que, dans la période dans laquelle nous sommes entrés, il faut qu'il y ait un mouvement politique dont l'engagement soit, non pas de défendre le pouvoir devant les citoyens, mais de défendre les citoyens devant le pouvoir, de défendre la libre information des citoyens, de défendre les libertés publiques dans notre pays, d'être intraitable lorsqu'il s'agit des difficultés que rencontrent les plus fragiles, parce que ce sont les plus fragiles qui souffrent et ce sont les plus fragiles dont nous avons la charge les premiers.
Nous avons besoin d'avoir, à l'Assemblée Nationale, des défenseurs des citoyens. Je vous le dis du fond du cœur.
Comme vous le savez, j'ai eu de lourds différends avec Nicolas Sarkozy pendant cette campagne électorale et, comme vous le savez, je ne lui ai pas donné mon suffrage, alors que la plupart des élus de notre mouvement choisissaient de le faire, mais je souhaite que la période qui s'ouvre soit une période positive pour la France. Je l'aborde dans cet esprit.
Je voudrais que les inquiétudes que j'ai exprimées, les craintes que j'ai nourries, soient démenties par la réalité. Si tel est le cas, je le dirai, mais je sais, avec certitude qu'il faut qu'il y ait, à l'Assemblée Nationale, des élus qui soient des élus vigilants et intransigeants à l'égard de ce qui va être décidé, à l'égard des décisions, des orientations et des choix qui vont être faits pour notre pays.
Voyez vous, nous sommes dans une situation historique particulière. L'UMP va naturellement avoir la majorité à l'Assemblée Nationale, elle a la majorité au Sénat. Il a, ce mouvement, ce courant de pensée, l'UMP a la presque totalité des corps de contrôle dans notre pays et il suffit d'avoir lu les déclarations qui, hier, étaient celles du président sortant du Conseil constitutionnel à notre endroit pour mesurer qu'il y a loin de l'éminente responsabilité de ces corps de contrôle à la neutralité que cette éminente dignité ou responsabilité devrait entraîner, qu'il y a loin de cette responsabilité à la réserve, c'est tout à fait naturel et tout à fait normal, que les hommes aient, à titre personnel, des opinions.
Ce qui n'est pas naturel et pas normal, c'est que, dans des organismes ou des magistratures aussi importantes, il n'y ait que des gens qui aient la même opinion, il n'y ait que des gens qui appartiennent au même courant de pensée, il n'y ait que des gens qui soient de la même inspiration et donc vous allez avoir naturellement toutes les responsabilités de l'exécutif, naturellement toutes les majorités à l'Assemblée Nationale et au Sénat, naturellement la présidence de l'Assemblée Nationale et la présidence du Sénat, naturellement l'inspiration de tous les corps de contrôle.
Je dis que, dans une situation comme celle-là, rien n'est plus important que de bâtir, en France, un contre-pouvoir libre, capable de s'exprimer, capable de s'avancer devant les citoyens en disant : "Attention, il y a la quelque chose qui ne va pas". Nous ne sommes pas des opposants systématiques. Nous sommes des hommes et des femmes libres qui avons l'intention de dire et de surveiller ce qui va se passer dans notre pays dans les cinq années qui viennent.
Et je le dis en particulier à l'intention de ceux qui ont fait le choix que vous savez dans notre groupe parlementaire sortant. On pouvait parfaitement être membre, on peut parfaitement être membre de notre famille politique, tout en nourrissant des sentiments de bienveillance à l'égard du Gouvernement et du Président de la République, si on a été convaincu entre les deux tours des vertus qui étaient les siennes.
On peut parfaitement vivre cela, puisque nous sommes le parti de la liberté, puisqu'il y a, chez nous, la liberté de vote, mais ce que l'on ne peut pas faire en effet, en étant membre de notre famille politique, c'est d'être lié par une allégeance, par une discipline de vote qui n'appartient pas à la conscience, qui n'appartient pas à notre délibération, qui vient de l'extérieur.
Au fond, voilà les trois forces politiques qui vont se présenter devant les Français : celle qui votera toujours oui, celle qui votera toujours non et celle qui considère qu'elle a le devoir d'être libre pour défendre les intérêts de la Nation, les principes de la démocratie et la vie quotidienne des Français dont elle a la charge.
En effet, à cette liberté, je ne renoncerai jamais. Je ne renoncerai pas d'apporter cette attitude politique nouvelle, parce que j'ai la conviction que la démocratie française en a besoin. La démocratie française n'a pas besoin de parlementaires robotisés qui votent systématiquement dans le même sens, sans même avoir examiné les textes qu'on leur propose. La politique et la démocratie française ont désormais besoin de parlementaires de pleine conscience et de plein exercice qui décident, en effet, d'exercer les mandats exclusifs que leur ont confiés les citoyens en les élisant à l'Assemblée Nationale.
Un mouvement politique nouveau
Et, en effet, j'ai la conviction, j'en viens à l'objet de ce Conseil national, que cette force parlementaire nouvelle, cette force parlementaire libre, décidée à défendre les Français, il faut qu'elle s'appuie sur un mouvement politique nouveau, non pas que j'ai, à l'égard de l'UDF, le moindre grief ou le moindre regret. J'en suis le président. J'ai aimé de toutes mes fibres cette famille politique, j'ai aimé de toutes mes fibres le chemin et j'aime le chemin que nous avons fait ensemble, mais il y a des moments, j'en suis persuadé, où il est nécessaire de changer et d'ouvrir les portes pour que plus de citoyens se reconnaissent dans l'œuvre commune que nous avons entreprise.
Voyez-vous, beaucoup de Français considéraient qu'il y avait, entre eux et nous, une barrière, que cette barrière a été difficile à franchir pour beaucoup d'entre eux au moment de l'élection présidentielle, parce qu'ils avaient l'impression ou le réflexe que l'UDF était un parti enfermé dans une seule alliance, l'alliance avec le RPR devenu UMP.
Ils avaient l'impression que l'UDF, c'était cela, c'était une des apparences de, comme ils disaient, la Droite.
Ma conviction profonde est qu'il faut que ces citoyens aient la certitude que le courant politique que nous incarnons aujourd'hui est un courant authentiquement central de la vie politique française, c'est-à-dire prêt à travailler avec les uns et avec les autres, que ce soit pour les grands enjeux nationaux ou pour les grands enjeux locaux.
Je suis déterminé à défendre l'idée que nous ne sommes pas, en France, entre ces grands mouvements démocratiques, des ennemis. L'intérêt supérieur du pays exige que nous soyons capables de dépasser les frontières et, notamment, de dépasser les frontières du passé pour travailler ensemble sur de grands objectifs nationaux et locaux.
C'est la raison pour laquelle je vous proposerai, dans une minute, que nous prenions une délibération ensemble. Cette délibération, je vais vous la lire et je vais l'expliquer devant vous : "L'UDF appelle à la constitution d'une force politique nouvelle, indépendante, ouverte, le Mouvement Démocrate, et présentera ses candidats aux élections législatives avec cette étiquette".
Tel est le texte de la résolution que je soumettrai, tout à l'heure, à vos suffrages. Je veux vous en expliquer la teneur.
"L'UDF appelle à la constitution d'une force politique nouvelle", cela signifie que l'UDF est décidée à ne pas faire cette force politique nouvelle toute seule et c'est pourquoi je salue la présence de Corinne Lepage. C'est pourquoi j'ai été heureux que, hier, dans un communiqué, M. Jean-Luc Bennhamias, député des Verts au Parlement européen, annonce qu'il était décidé à faire ce chemin avec nous.
Je suis persuadé qu'il y a de nombreux citoyens, je ne parle pas encore des élus dans les périodes électorales, les élus comme l'on sait ne bougent guère, mais je suis persuadé qu'il y a de nombreux citoyens venant d'un côté ou de l'autre, venant de la pensée… Azouz Begag, qui est au premier rang, en sociologue, beaucoup d'autres qui seront intéressés par ce mouvement viendront le construire avec nous.
Ce mouvement, je vous propose que nous en programmions le Congrès constitutif à l'automne, mais, dans ce mouvement, l'UDF décide d'être une force constitutive, de construire ce mouvement.
L'UDF ne disparaît pas, elle décide, au contraire, de construire un mouvement plus large qu'elle, elle décide de se dépasser.
Je veux, à ce titre, mettre un terme à ce micro à une sornette, quelque chose que l'on entend ici ou là, selon laquelle il paraîtrait qu'un certain nombre d'individus auraient déposé, au titre de la propriété industrielle, le nom d'UDF et en seraient les légitimes possesseurs.
Je veux vous dire quelque chose de très simple : les légitimes possesseurs, les détenteurs légaux du nom de l'UDF et de sa volonté, c'est vous, ce sont les adhérents de l'UDF.
Personne ne peut se prévaloir de ce nom sans avoir reçu votre aval par l'intermédiaire des instances légitimes qui sont les vôtres, soit le Congrès, soit le Conseil national, soit le Bureau politique, personne ne peut se prévaloir de ce nom.
Au demeurant, j'ai demandé à Michel Mercier de faire ce qu'il fallait en termes de poursuites judiciaires pour mettre un terme à cet abus de confiance, parce que le jour où ces gens-là ont déposé cette marque, car ils l'ont fait vraiment à l'INPI (l'Institut national de la propriété industrielle), le jour ils l'ont fait, non seulement ils n'étaient mandatés par aucune des instances de notre mouvement, mais pire encore : ils n'étaient plus membres de l'UDF depuis deux ans et ils avaient adhéré à l'UMP depuis deux ans, lorsqu'ils ont eu l'audace d'aller déposer ce nom à l'INPI.
Cela fait partie des petites inélégances, mais le nom de l'UDF, c'est le nôtre et nos candidats qui le voudront, pourront inscrire sur leur bulletin UDF-MD. Personne d'autre ne pourra le faire qu'eux.
Je veux mettre un terme à une deuxième rumeur ou une deuxième sornette : il s'agit de ceux qui expliquent que, ayant refusé de m'inscrire dans le cadre de la majorité présidentielle, je serais entrain de nouer des accords secrets avec le Parti socialiste pour les élections législatives qui viennent.
Je veux vous dire ceci de la manière la plus nette : je n'ai eu aucune conversation, aucune rencontre, aucun échange, même pas d'une phrase, ni téléphonique ni par écrit, avec aucun des dirigeants du Parti socialiste qui laisse entendre que nous pourrions envisager, d'une manière ou d'une autre, une alliance aux élections législatives, ni une phrase ni un membre de phrase, ni un mot ni une allusion.
Pourquoi ? Parce que je n'ai pas quitté, avec vous, l'allégeance d'un côté pour aller m'enfermer dans l'allégeance de l'autre.
Je n'écarte pas l'idée qu'un jour ou l'autre, le Centre que nous constituons soit capable de travailler en commun avec les uns comme avec les autres. Je n'écarte, en particulier, pas l'idée que nous pourrons un jour, notamment pour des majorités locales, faire exploser le clivage stupide qui sépare la Droite de la Gauche qui crée un mur de Berlin entre les uns et les autres.
Je n'écarte pas l'idée que l'on puisse avoir, que l'on puisse vouloir, que l'on puisse rechercher des majorités, en particulier des majorités locales plus larges que celles que nous imposent la guerre de la Droite contre la Gauche, mais j'écarte absolument l'idée que cela se passe par des manœuvres. J'écarte l'idée que cela puisse se faire par des accords secrets, par des échanges sous la table.
Je suis déterminé à mettre de la clarté et de la transparence en politique. J'étais déterminé hier, je suis déterminé aujourd'hui et je serai déterminé demain.
Renouer le lien de confiance entre les citoyens et leurs élus
Une réflexion à ce sujet : voyez-vous, ce n'est pas par pureté que je me comporte ainsi. Cela ne signifie pas non plus que je récuse la pureté ! Ce n'est pas par vertu que je me comporte ainsi, et je ne récuse pas la vertu ! C'est parce qu'il faut, à tout prix, renouer le lien de confiance entre les citoyens et leurs élus, c'est car il faut absolument que, lorsqu'un homme public parle, quand il s'exprime, on ne puisse pas, le lundi, le mettre en contradiction avec ce qu'il disait le samedi, on ne puisse pas trouver, dans ses propos, le contraire ou une manœuvre ou un détournement de sens qui ferait que les citoyens disent : "C'est comme d'habitude, on a compris que, quand il parlait comme cela, il nous racontait des histoires".
Je veux que les Français sachent que, lorsque nous parlons avec eux, ils peuvent, en confiance, considérer que nous leur disons la vérité. C'est pourquoi il n'y aura aucune manœuvre d'aucune sorte. Je ne veux pas que l'on se livre à ce genre de chose et, quand j'ai été approché par les uns ou par les autres, je le leur ai dit.
Je considère donc que nous allons aller aux élections législatives en réinventant le premier tour, c'est-à-dire que nous allons aller aux élections législatives sous nos propres couleurs et que nous verrons, au soir du premier tour, où nous en sommes et j'espère bien que, dans nombre de circonscriptions, nous serons parmi les deux premiers, même si, naturellement, cette tâche sera combattue par les uns ou par les autres et que, à ce moment-là, ce sont les autres qui devront choisir, en conscience, l'attitude qu'ils auront à l'égard de nos candidats.
Nous aurons gagné, nous-mêmes, les voix et les mandats que les Français nous donneront.
Bien sûr, c'est difficile, bien sûr, c'est un risque, mais ne croyez-vous pas que les Français méritent ce risque, eux qui galèrent tous les jours, eux qui ont des problèmes dans leur vie quotidienne et dans leur travail, eux qui ont tant de mal à se faire entendre et à se faire entendre notamment des puissants, des puissants économiques, des puissants politiques et des puissants médiatiques. Il est juste que nous prenions ce risque à leur service, pour qu'ils sachent qu'ils auront, désormais, des défenseurs indépendants à l'Assemblée Nationale.
Permettez-moi une remarque : cela va nous donner l'occasion, la chance, comme disent les anglo-saxons ayant piqué un mot de français, l'opportunité, cela va nous donner l'occasion de remplir un autre de nos engagements. En effet, nous aurons, dans cette élection, peu de sortants, mais ce qui nous intéresse, ce ne sont pas les sortants, mais les entrants !...
Renouveler la vie politique française
Je veux dire que nous nous mettons, en effet, dans cette situation de risque consenti pour montrer l'importance de l'enjeu à nos yeux. Prenant ce risque, nous allons assumer, en même temps, un autre engagement qui est le renouvellement de la vie politique française.
Nous allons faire élire ou proposer aux Français des visages nouveaux, des expériences nouvelles, des personnalités nouvelles dont on a tellement besoin pour que la vie politique française change d'attitude, de visage, d'allure, de pratiques, de principes et de manière d'être. Cette tâche de renouvellement, nous la prenons à cœur, car des millions de Français en ont besoin.
Je veux vous donner un chiffre qui, me semble-t-il, est un chiffre bouleversant de ce qui est en train de se passer en France, complètement ignoré des puissances habituelles. On a commencé à parler du Mouvement Démocrate dimanche, pas dans une publicité très importante - vous conviendrez que ce ne sont pas ces publicités ou ces déclarations, y compris pas la déclaration que j'ai faite dimanche soir qui ont beaucoup mobilisé les médias ! Je dis cela naturellement avec le sourire et, depuis dimanche soir 20 heures, jusqu'à lundi soir 20 heures, sont venus sur notre site des milliers de Français qui ont demandé à adhérer au nouveau Mouvement Démocrate.
Entre dimanche soir 20 heures, je donne les chiffres précis, et lundi soir 20 heures, il y a eu dix mille adhésions. Le 8 mai, c'était le pont. Cela a recommencé le mercredi matin, 9 mai, à 11 h 44...
(Rires...)
… Où nous avons atteint le chiffre de quinze mille adhérents et, à 14 h 24, nous avons atteint seize mille adhésions. Depuis, je n'ai pas regardé le compteur.
Autrement dit, nous avons eu, en moyenne, pendant cette période, une adhésion toutes les dix secondes, sans avoir fait de publicité, sans que personne ne soit informé par une grande manifestation. Je suis persuadé qu'il y a des dizaines et des dizaines, des centaines de milliers de Français qui ont envie de s'engager dans ce Mouvement Démocrate nouveau pour changer la politique française.
Je finirai sur cette idée : je sais très bien quelle va être la difficulté extrême du combat électoral. D'une certaine manière, c'est cette difficulté que nous avons choisie, qui donne à notre démarche toute son authenticité. Je sais très bien que les Français attendent des gens capables de résister à toutes les pressions pour les défendre. Ils voient, aujourd'hui, que nous sommes capables de résister à toutes les pressions. C'est ce qui leur donne la garantie que nous allons les défendre dans les cinq années qui viennent.
Toutefois, il y a aussi la nécessité d'inventer un mouvement politique nouveau. Cela n'est pas le moindre des enjeux que nous avons devant nous : un mouvement politique qui saura, et, jusqu'à maintenant, cela n'a été fait par personne, prendre la mesure des capacités de chacun de ses adhérents et leur permettre d'exprimer cette capacité dans le cadre de la vie politique.
Un mouvement politique qui sera capable, non pas seulement de défendre des idées ensemble, mais d'aller plus loin et d'élaborer ses idées, d'être un vrai laboratoire de pensée pour la société de l'avenir et c'est à participer à ce laboratoire de pensée, chacun avec votre expérience, adhérents d'aujourd'hui et adhérents de demain, que je vous invite.
Marielle de Sarnez me fait passer un petit mot à propos du compteur que j'avais cessé de regarder à 14 h 22 où nous avions seize mille demandes d'adhésion : à 10 h 45 ce matin, il y avait vingt-deux mille demandes d'adhésion !
Et, comme il est normal, 95 % de ces demandes d'adhésion n'émanent pas des rangs de nos adhérents d'aujourd'hui. Nous allons faire le renouvellement des visages, renouvellement des personnalités, renouvellement des pratiques, renouvellement des idées au service du pays.
J'ai besoin de votre engagement à tous. J'ai besoin de l'engagement de tous ceux qui nous écoutent. S'il y a, parmi ceux qui nous entendent, des personnalités qui ont l'idée que, ici ou là, dans des lieux où il n'y aurait pas ou plus de candidature de notre famille politique, qu'ils nous écrivent, qu'ils viennent sur notre site Internet, qu'ils nous proposent leur engagement.
Je trouve précieux que le renouvellement de la vie politique aille jusqu'au renouvellement des candidatures, notamment dans un moment aussi important pour l'avenir du pays que celui-ci.
Le renouvellement que les Français attendent, le changement des attitudes et des pratiques qu'il exige, nous allons leur proposer. Je suis persuadé que c'est la poursuite, le développement de cette "révolution orange" que nous avons introduite ou fait entrer dans la vie politique française.
À ceux qui, en effet, ont voté à l'élection présidentielle par adhésion et non pas par rejet, ils ont voté parce qu'ils choisissaient un chemin nouveau, ils sont engagés dans ce chemin nouveau, nous n'allons ni les décevoir ni leur manquer, nous n'allons pas être absents du rendez-vous qu'ils nous ont fixé.
Je vous propose de créer le Mouvement Démocrate pour que la France renouvelle la vie politique, la vie démocratique, la vie civique de notre pays.

François BAYROU

(NDRL : Tout le discours n’est pas présenté ici. Vous pouvez consulter l’entièreté du discours sur www.bayrou.fr )